Hollande : quo non descendet…

Ancienne église catholique à Eindhoven. Photo: Reuters

Ancienne église catholique à Eindhoven.
Photo: Reuters

[De notre collaborateur, Guillaume Luyt]

Non, Notions Romaines ne s’intéresse pas au sort du président français mais à celui du catholicisme aux Pays-Bas.

Celui-ci, dévasté par la pensée progressiste depuis plus d’un demi siècle, paie un lourd tribut à la sécularisation et à la déchristianisation. Grand pourvoyeur de missionnaires tout au long du XIXème et d’une bonne partie du XXème siècles, les Pays-Bas connaissent une épidémie dramatique de vocations aussi bien sacerdotales que religieuses comme le pape vient de le rappeler dans son discours aux délégués de l’association Pro Petri Sede. L’assistance des fidèles a elle aussi dramatiquement chuté. Le résultat est que la Hollande est un pays où la reconversion des églises en lieux profanes est devenue une spécialisation pour certains architectes ! 

Lors des visites ad limina en 2013, le cardinal Eijk, archevêque d’Utrecht, avait annoncé au pape François la fermeture probable de 1000 églises d’ici 2025. Une annonce qui lui vaut de nombreuses attaques, à commencer par celles des derniers bataillons progressistes du pays qui l’accusent, lui qui passe pour ratzingérien, de vouloir profiter de cette situation pour fermer les paroisses qui lui sont hostiles. De fait, 93 prêtres retraités, diacres et travailleurs pastoraux de son archevêché ont écrit à Rome pour l’accuser de vouloir réduire son archidiocèse à un noyau dur de fidèles encore croyants et pratiquants. Plutôt que de s’interroger sur les résultats de leur propre pastorale, ces destructeurs de l’Église reprochent au cardinal d’affronter une crise qui leur incombe au premier chef.

Décidément, comme dirait Audiard, en Hollande, les progressistes, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !

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